L'Ouest sauvage, les montagnes gigantesques, les forêts immenses, entrecoupés de plaines herbeuses et de déserts asséchés, les rivières aux méandres fougueux qui érodent la roche en cascades tumultueuses, voici le décor de ce que l'on appelle l'histoire d'Esmeralda Creeks :
THE ESMERALDA CREEKS TALES.
D'aussi loin que je me souvienne, les anciens racontaient que le vieux Sam, fut le premier à s'établir ici. Le vieux Sam était l'un des ses pionniers qui jalonnèrent l'ouest, commerçant avec les indiens, chassant le castor dans les rivières du Colorado, prospectant dans les mines du Nevada ou convoyant des longues cornes dans les plaines du Texas.
Le vieux Sam, s'établit au bord d'un lac alimenté par une rivière calme et peu profonde, coincés entre deux pics montagneux et une grande forêt riche en gibier. Autour du lac, une grande plaine herbeuse s'étalait et s'ouvrait sur une surface désertique.
Il construisit une cabane et vécu de chasse, de pèche, de cueillette. Il établit des relations avec les indiens locaux pour troquer ce qui lui manquait et remontait de temps à autre la rivière pour vendre les peaux de castors qu'il chassait et tannait.
Il se lia d'amitié avec "Plume sous le vent", un homme-médecine d'une tribu sioux et ensemble ils arpentèrent les plaines et les vallées des terres de cette tribus. "Plume sous le vent" lui parla de la vieille légende de lac vert comme les indiens l'appelait. L'eau verte de ce lac, lui était donné par une roche de même couleur, brillante et transparente comme du verre mais plus dure que l'acier. En observant les bijoux et vêtements de la tribu indienne sertis de turquoise et d'éclat d'émeraude, le vieux Sam s'imagina que le lac renfermait des quantité inimaginable de pierres précieuses.
Le vieux Sam, n'en dormit plus, il s'imaginait les richesses qui dormait là au cœur de l'eau et qui n'attendant que d'être cueilli.
Plume sous le vent eu beau lui répéter que ce n'était qu'une légende et que la turquoise et l'émeraude étaient introuvables, que les sources étaient taries depuis les temps immémoriaux, depuis que le père de son grand père avaient rejoint les terrains de chasse des ancêtres; le vieux Sam n'en avait cure, il devint fou et ses journées se résumèrent à filtrer l'eau du lac.
Tout le monde se moquait du vieux Sam, tout le monde le traitait de vieux fou, seul Plume sous le vent, gardait un oeil fraternel et amical sur lui.
Mais un jour, d'hiver, alors que le vieux Sam était comme à son habitude, les deux pieds dans l'eau, la tête baissé sur son tamis.. il tira du sable une magnifique émeraude, d'une pureté inégalée. Le vieux Sam, se mit à pleurer, il avait gagné, la joie envahissait son âme et son cœur... son cœur qui s'emballa, qui se mit à cogner de plus en plus vite comme s'il sortait de sa poitrine.. la douleur monta du bras gauche.. le vieux sam se figea...