Il était une fois dans "The West"

Préambule: Ce topic se veut une section purement Roleplay autour des personnages d'Esmeralda Creek. Ici, on fait agir, parler, penser son personnage, on le met en scène. Les disgressions hors roleplay (comme ce préambule par exemple) doivent être évitées au maximum. Vous êtes libres de faire agir votre personnage comme vous l'entendez à condition de respecter les deux seules règles suivantes:

Vous ne devez pas faire agir un personnage qui n'est pas le votre. Vous pouvez interargir avec lui mais dans ce cas, vous devrez laisser le joueur s'exprimer au nom de son personnage et réagir à votre tour. Quelques interactions mineures peuvent être mises en scène mais dans tous les cas, le joueur derrière le personnage garde le contrôle de celui-ci et s'il vous demande de modifier la partie le concernant, vous devez accéder à sa requête.

N'enchaînez pas les posts. Laissez le temps à tout le monde de s'exprimer ou de se mettre en scène. Le mieux est de poster tous les deux ou trois jours afin de s'assurer que les joueurs ont pris connaissance de l'avancement de l'histoire et aient eu le temps de mettre en scène leur personnage. De manière ponctuelle, si vous souhaitez intervenir mais n'avez pas le temps d'écrire sur le moment, mettez un post mentionnant "mon personnage va agir mais je ne pourrai pas écrire avant le week end" par exemple, et tous les participants attendront la réaction de votre personnage avant de continuer l'histoire. A vous ensuite d'éditer votre post d'information.

En conclusion, gardez à l'esprit que tout ceci n'est qu'un jeu. Nous n'avons pas tous la même qualité d'écriture, ni la même envie d'écrire, mais n'hésitez pas à intervenir et à vous mettre en scène. Plus il y aura de participants et plus l'histoire sera riche.

Have fun !

Lorsqu'elle arriva en vue d'Esmeralda Creek, Meryl eu le souffle coupé devant la beauté du spectacle naturel qui s'offrait à ses yeux: la ville, ou plutôt le village, était nichée entre deux majestueuses montagnes au pied desquelles s'étendait un magnifique lac d'eau claire. Tout autour, les nombreux pins diffusaient dans l'air une senteur douce et sucrée. Le calme régnait à l'exception du son régulier d'un marteau battant la mesure, seule indication de l'activité de la colonie.

De près, Esmeralda Creek était encore plus petite et encore plus sage. En ce début d'après midi, il y avait peu d'activité dans la rue principale composée en tout et pour tout de trois ou quatre bâtiments de bois. Seul un ouvrier perché sur un échafaudage de bois était occupé à fixer entre elles plusieurs planches dans le but de construire un hôtel si on se référait à la pancarte hativement plantée devant l'édifice en construction. Et tout absorbé par son labeur, l'homme ne prêta même pas attention à la jeune femme qui venait de pénétrer dans la ville.

Si la jeune colonie ne comptait que peu de bâtiment pour le moment, Meryl constata avec soulagement que comme toutes les villes de l'ouest, le saloon avait été l'un des premiers à sortir de terre. Elle se dirigea donc vers ce point névralgique bien qu'elle n'espéra pas y trouver grand monde. Franchement, si les Fils du Diable se trouvaient dans la région comme lui avait assuré le sherif de Western Union, ils ne devaient sans doute pas faire halte dans un trou aussi paumé.

La jeune femme poussa les portes battantes du débit de boisson et comme elle s'y attendait, l'endroit était quasi désert. Un silence pesant régnait dans l'endroit et au sens propre du terme, on pouvait entendre les mouches voler. Quatre individus étaient assis à une table, concentrés sur les cartes et les jetons étendus devant eux, et les regards qu'ils s'échangeaient étaient le seul signe d'une forme de communication. Le barman était occupé à astiquer son comptoir flambant neuf. Enfin, dans un coin de la pièce, un cowboy solitaire était attablé derrière une grande chope de bière à peine entamée. Dans un premier temps, Meryl ne prêta pas attention à cet homme mais rapidement, quelque chose attira son attention. Elle était certaine de l'avoir déjà vu, mais où et quand... ?

Troublée, elle se dirigea vers le comptoir sans cesser de dévisager l'individu. Et lorsque le barman lui demanda ce qu'elle souhaitait, elle répondit machinalement "une bière, sans faux col !". Et puis, ce fut le déclic: l'homme qui se tenait là était un Fils du Diable ! Cela ne faisait aucun doute ! Il avait vieilli certes, s'était laissé pousser la barbe, mais c'était bien l'un des chiens de Steven Satan. Meryl pouvait même affirmer qu'il faisait parti des porcs qui rigolèrent lorsqu'elle se fit violer par leur chef sous le regard de son père réduit à l'impuissance. Peut être même était ce lui qui avait confectionné le noeud coulant qui avait servi à pendre son petit frère, Timy, à l'arbre devant la maison familiale. Et peut être que ce bâtard était le tireur embusqué qui avait abattu dans le dos son plus grand frère, Robin, alors que ce dernier était en duel avec l'un des membres de la bande. Les souvenirs douloureux affluèrent en bloc mais Meryl s'efforça de les repousser comme elle le faisait depuis bientôt trois ans. Une sourde colère s'empara d'elle...

Instinctivement, elle se dirigea vers James, car tel était son nom. Elle s'en souvenait maintenant car il y a encore quelques jours, elle était en train de coller son portrait sur les murs d'une ville voisine. Et sous le portrait de ce bandit, il y avait une belle mention: Fils du Diable, recherché mort ou vif. En l'occurence, ce serait mort ! Tout en s'avançant vers son adversaire qui ne semblait pas prêter attention à elle, Meryl ramassa une gargoulette qui traînait sur une des tables. C'était la seule arme qu'elle avait à sa disposition. Elle la brisa sur le dossier d'une chaise et le fracas attira l'attention du bandit qui leva la tête en direction de la furie rousse qui se dirigeait vers lui. Trop tard ! Avant qu'il ne puisse esquisser le moindre geste, Meryl était sur lui. D'un revers de la main gauche, elle envoya voltiger la chope de bière qui éclata sur le sol, répandant le liquide ambré sur les lattes du plancher. D'un geste vif, elle plaça les arrêtes tranchantes de son arme contre la gorge de son adversaire et elle plongea ses grands yeux verts dans le regard de l'homme: "Alors rascal, tu te souviens de moi ? Non ? Peu importe, aujourd'hui, tu vas rejoindre Satan, le vrai !".

Lucas avait échangé son lasso et ses leggins cache-poussière de cow-boy contre un marteau et des clous. Il était en nage, torse-nu juché sur son échafaudage, assemblant les planches de ce qui serait le futur Esmeralda Hôtel.

Obnubilé par son travail, il ne vit pas la jeune femme entrer dans le village et pénétré au Old Sam Saloon.

C'est uniquement quand il vit sortir en courant le barman, qu'il comprit qu'il y avait du grabuge au sein de la bâtisse.

Laissant choir son marteau, Lucas descendit de l'échafaudage, se saisit d'un tournevis qu'il avait dans la poche et entra précipitamment dans le saloon.

4 hommes étaient attablé à une table, tous retourné vers une scène inimaginable :

Une jeune femme tenait une gargoulette ébréchée sous la gorge d'un individu tout en le menaçant.



Note :
Je laisse ceux qui le désire se mettre en scène avant d'aller plus loin.

La bière n'était pas extraordinaire, mais elle avait le mérite de désaltérer.
Cela faisait maintenant 4 semaines qu'il galopait à brides abattues, toujours plus loin vers l'ouest, traversant le désert aride, sous un soleil de plomb.
Son cheval n'avait pas tenu le coup. Ni le suivant d'ailleurs, volé dans une des nombreuses petites villes qui poussent dans la région.
Il avait du finir à pied, sans vivres, et c'était une sacrée chance d'être tombé sur Esmeralda Creeks.

"Si tu viens en ami à Esmeralda Creeks, pas de souci. Si tu viens en ennemi tu repartiras les pieds devant"
La devise de la ville l'avait fait sourire : les soucis, c'est tout ce qu'il voulait éviter désormais.
James imaginait la rage qui devait pourtant habiter Steven. La suite des évènement ne serait sûrement pas de tout repos.

Soudain un bruit de bris lui fit lever la tête ; une jeune femme fonçait vers lui ! Elle fit voler sa choppe et le plaqua contre le mur, une gargoulette brisée sous la gorge, en s'écriant "Alors rascal, tu te souviens de moi ? Non ? Peu importe, aujourd'hui, tu vas rejoindre Satan, le vrai !"

Pris par surprise, James ne savait pas quoi faire. Il ne reconnaissait pas cette personne. Peut-être une prostituée que lui ou sa bande avait maltraité auparavant ? Les clients du saloon regardaient la scène avec insistance...

"Jeune fille, on ne se connait pas. Si tu sais lire, tu connais la devise de la ville, et je te suggère de poser ta cruche avant d'avoir des problèmes".
Aussi discrètement que possible, James glissait sa main sous son poncho pour essayer de sortir son arme de son holster...

William Feneck avait décidé de pas travailler aujourd'hui. Il fêtait un terrible anniversaire. L'anniversaire du jour où William Hurts et toute sa famille avait décimé.

William s'était installé tôt le matin dans le coin le plus sombre du saloon en compagnie de son éternel verre de Scotch qu il ne touchait pas. Il se contentait de regarder le fond du godet en ruminant de sombres pensées.

Il n'avait pas entendu Meryl entrer. Seul le bruit de l'attaque de le jeune femme sortit William de sa torpeur. L'étrangeté de la scène le fit sourire très brièvement. Mais les paroles de la duelliste le firent tiquer. Une putain d'histoire de vengeance. Cela pourrait créer de gros problèmes pour la petite communauté d'Esmeralda Creek.

Le premier réflexe de William fut de laisser les choses se faire. Il n'était pas vraiment attaché au sort des habitants. Après que la jeune femme aurait fait ce qu'elle avait à faire, il n'aurait qu'a quitter le village et continuer sa vie de vagabond.

Mais le même sentiment qui l'avait forcer à agir contre l'ours, refit surface. Il devait sauver le village. William ne comprenait pas pourquoi, mais il se sentait le devoir de le faire.

Il se leva alors, saisit un tabouret de bar et s'approcha du couple.

D'une voix forte et déterminé il déclara.

"Ma p'tite dame, pour le bien de tout le monde, tu devrais lâcher ton arme et laisser cet homme partir."

Meryl pu immédiatement voir que l'homme qui s'interposait n'était rien de plus qu'un paysan local, aucunement un combattant d'aucune sorte. Ses habits, ses mains calleuses, son chapeau de paille prouvait immédiatement son appartenance au monde rural.

Mais une aura de danger émanait de William. Etait-ce du à son regard glacial et imperturbable, son imposante carrure ou l'impression que cet homme n'avait rien à perdre, même pas sa propre vie?

William arma son bras, prêt à frapper. Meryl se rendit compte qu'elle aurait le temps de tuer son adversaire, mais qu'elle aurait peu de chances d'éviter le tabouret.



[HRP] : post croisé avec El Greco par rapport avec celui poster sur le fofo albion. M'enfin pas grave ça ne change pas grand chose au final.

Le temps s'était suspendu dans le petit saloon d'Esmeralda Creek. Les joueurs de poker s'étaient tournée vers la scène, le barman était parti chercher de l'aide qu'il avait trouvé en la personne d'un ouvrier arrivé sur les lieux, un tournevis à la main. Malgré cela, personne ne semblait vouloir se mêler du différent... Personne ?

"Ma p'tite dame, pour le bien de tout le monde, tu devrais lâcher ton arme et laisser cet homme partir."

La voie était forte et déterminée, à l'image de l'homme qui s'était approché de la table occupée par Meryl et James. La jeune femme se rendit rapidement compte qu'elle ne ferait pas le poids face à un tel adversaire. Il était bien plus costaud qu'elle ! Malgré tout, elle ne souhaitait laisser échapper sa proie. Aussi, sans détourner les yeux du bandit qu'elle tenait toujours à sa merci, elle lança à l'attention du nouveau venu.

"Ecoute l'ami, ce ne sont pas tes affaires ! Laisse moi régler mes comptes avec cette raclure et ensuite on discutera de tout ça autour d'un verre"

Meryl avait lancé sa réplique avec autant d'assurance que possible mais elle doutait de sa capacité à intimider le colosse. Les choses paraissaient mal engagées mais la jeune femme bouillonnait de colère au point d'en oublier sa propre sécurité. Elle lança à l'attention du bandit: "Oses tu prétendre que tu es venu en ami ici ? Depuis quand les Fils du Diable sont accueillis autrement qu'avec du plomb là où ils passent ? Tu peux tromper ces pauvres gens mais tu ne me le fera pas à moi. Je sais très bien que t'es là en repérage pour ta bande et m'est avis qu'ils n'attendent qu'un signe de toi pour s'abattre sur la ville !"

Tout en affirmant cela, Meryl avait pris à témoin l'assistance, espérant trouver du soutien parmis les quelques personnes présentes dans le saloon.

Lucas serrait son tournevis dans sa main comme si ce dernier était un couteau prêt à intervenir. Les bagarres de saloon, il en avait l'habitude, lui vacher ayant bourlinguer du middle ouest à l'ouest.

En entendant les mots de la jeune femme, il se ravisa. Qu'est ce que c'est que cette histoire ? se dit-il. Il prit 3 secondes pour dévisager la jeune femme, passer sur celui de James, fixer de nouveau celui de la jeune femme et se tourner vers William, les yeux emplis d'incompréhension.

Et si on discutait avant, miss ? Si tes propos sont exacts, y a du goudron et des plumes en réserve, voir même un nœud coulant bien solide. Mais pour l'instant cet homme n'a fait que tremper ses lèvres dans une bière. Alors laisses le s'expliquer et lâche ton arme.

"Puisque vous ne me laissez pas trop le choix... Je vais tout vous avouer..."
James avait intérêt à trouver une histoire convaincante rapidement. La jeune fille avait l'air très déterminée.
"Je suis une ancienne tunique bleue et... J'ai déserté... Pendant 6 mois j'ai accompagné les convois de chariots qui traversent les grandes plaines. On a massacré autant de peaux rouges qu'on a parcouru de miles... Je ne supportais plus ces bains de sang alors je suis parti, et si l'armée me retrouve, j'irai en prison... Je ne connais pas la gamine, je viens d'arriver dans la région. Tout ce que je souhaite, c'est avoir de la tranquillité. Mais si on me cherche..."

*clic*

"... je suis prêt à reprendre du service !"

James avait réussi à sortir et armer son revolver et avait collé le canon contre le nombril de son agresseur.
"J'espère qu'ils vont marcher" se dit-il "la gamine, le colosse, l'ouvrier, le barman et les joueurs de poker, c'est un peu beaucoup pour mon six coups..."

Lia était arrivé à Esmeralda Creeks depuis une petite semaine, ayant parcouru bien des miles sur le dos de ce vieux canasson qu'un de ses anciens clients lui avait donné contre un plaisir auquel sa femme rechignait à s'adonner. Il faut préciser que l'homme, éleveur, était peu porté sur l'hygiène, mais Lia ne s'était pas elle-même baptisé Loca pour rien.
La piste des Fils du Diable et de la pierre lui filait entre les doigts, elle, la fille de la ville, précieuse putain parcourant les plaines et s'improvisant pisteuse, les mains lacérées par les rennes de cet imbécile de cheval mort aux porte d'Esmeralda Creeks.
Ses économies étaient en lieu sûr, à LeadVille, elle n'eut risqué pour rien au monde se faire voler cette somme accumulée au prix de beaucoup de sacrifices... Mais elle était perdue au milieu de l'ouest sauvage sans ressources, obligée de vivoter comme elle le pouvait...
Vivre comme un homme ne lui faisait pas peur, elle fumait volontiers le cigare et adorait le poker, aussi avait-elle le répondant nécessaire pour survivre dans cet univers masculin.


Assise face à ces deux joueurs médiocres qu'elle plumera sans grande difficulté, elle entend soudain de l'agitation dans cette turne, une aubaine, un petit peu d'agitation, et allons-bon ! Une donzelle, ici ! Et pas la plus courge, voilà qu'elle menace un gaillard avec une espèce de récipient ébréché... Lia n'avait jusqu'ici eut le loisir que d'assister aux nombreuses dérouillées reçues par cet avorton stupide de John le Faux, le cul souillé des marques de bottes de tout le Far West..

Voilà qu'un molosse s'en mèle, voilà que l'atmosphère se crispe...
Et chacun y va de sa tirade de cowboy patibulaire...
Oh ! Un colt de sorti !

Ah ah ah !! Pathétique... Allons allons une belle cité comme celle-ci sur le point de naître aux yeux du monde civilisé et vous ne trouvez rien de mieux à faire que vous conduire comme de vulgaires culs-terreux ? Pose ce flingue joli coeur...

Elle approche dans un déhanché à damner le plus convaincu des pasteurs, elle sait comment canaliser l'agressivité de la gent masculine.... Posant une main sur l'épaule d'El Greco...

Et toi jolie amazone... Pourquoi tant de mystère.... Je propose que l'on s'en tienne au plan de ce monsieur (s'adressant à Lucas Ace) - Enchantée, je me nomme Lia.. Lia Loca... - et qu'en échange de la préservation des meubles de son établissement, le patron du Saloon offre une bonne bouteille que nous viderons sans coups d'éclats.. Ah ah ah ah !!

Aaaah, un peu de compagnie, d'électricité, de vice et d'incertitude.. Lia se délecte...

Nalfein approcha lentement du saloon, armé d'une... pierre, mieux que cela, du granit... une pierre fétiche en quelque sorte.

Son cœur s'était brusquement accéléré alors qu'il revenait d'Iroquois Falls - afin d'échanger des mots sur la future coopération des deux villes -, le barman du saloon lui avait rapidement décrit les évènements sans cesser de courir, il avait simplement ralenti le pas à sa hauteur. Nalfein se plaqua contre le mur de l'enceinte, il passa la tête afin de se rendre compte de la situation. Une tension palpable régnait dans la pièce, il examina chaque personne sans se découvrir de sa "planque", il reconnut certaines personnes. Nalfein serra inutilement le morceau de granit qu'il tenait dans le creux de la main. Il avait toujours était un bon lanceur, enfant, il s'exerçait sur les poules afin d'améliorer sa précision.

Je vais attendre encore un instant pensa t'il. Son cœur allait jaillir de sa poitrine tellement celui-ci dansait d'impatience.

Il hésita peut être devait-il rentrer en hâte, et peut être les personnes alentours pourraient désarmer la jeune femme, il lui fallut être réaliste... La jeune femme n'hésiterait pas à lui trancher la gorge si elle se sentait en danger.

Il tendit l'oreille, pour ne pas agir sans raison...

Le discours de James était loin de l'avoir convaincu mais le canon du six coups pointé sur son nombril était un argument de poids. Aussi, Meryl recula de quelques pas sans toutefois baisser sa garde. Un moyen de se rassurer, rien de plus, car elle savait pertinemment que sa cruche brisée était une arme dérisoire à côté du colt de son adversaire. Toutefois, en lui laissant un échappatoire, elle espérait éviter qu'il n'appuie sur la détente. Les coyottes ne mordent que quand ils sont acculés lui avait on dit un jour. Meryl espèrait qu'il y avait un fond de vérité dans cette croyance populaire.

"Ecoutez tous" lança t'elle à l'attention de l'assemblée tout en faisant un signe de tête en direction des personnes tout autour. "Cet homme n'est pas ce qu'il prétend être ! C'est un dangereux bandit qui fait partie de la bande de Steven Satan, et je peux vous assurer qu'il a sa tête sur de jolies affiches dans pas mal de villes du coin ! Maintenant, il a peut être rien fait ici, mais je serai vous, j'éviterai de lui tourner le dos !"

Meryl attendit la réaction de son public sans lâcher des yeux son adversaire. C'était un coup risqué qu'elle venait de jouer mais s'il l'abattait froidement devant tous ces gens, nul doute que son histoire de déserteur sur le chemin de la rédemption prendrait du plomb dans l'aîle.

William avait regardé la situation se dégrader sans rien faire. James avait sorti un colt et maintenant il y avait moins de chance de se sortir de tout ceci sans un bain de sang. William Hurts aurait trouvé une solution pacifique pour arrangé les choses, il aurait sans doute appuyé les dires de Lucas et Lia.

Malheureusement ce William était mort le jour où l'homme qui surplombait la table de toute sa taille avait massacré toute sa famille. William Feneck était un homme froid et sans scrupule. De temps à autre Hurts refaisait surface, ou tout du moins un aspect de sa personnalité. Mais pas maintenant.

Le colosse raffermit sa prise sur son arme improvisée et s'approcha d'un pas des deux adversaires. Il ne semblait aucunement effrayé par la situation, comme si peu lui importait la conclusion de l'histoire. Il s'exprima d'une voix douce, calme, détachée.

"Vous allez tout les deux délicatement poser votre arme au sol."

Petite pause, suivi d'un brusque aboiement.

"Tout de suite"

William arma son bras et s'apprêta à fracasser le crane du premier individu à faire un geste brusque ou tout simplement à ne pas obtempérer.


[HRP] Je ne suis pas sur de pouvoir poster a nouveau avant dimanche soir. Donc William appliquera la dernière phrase de mon RP, si les choses se dégradent encore. Il frappera de quoi assommer la personne viser pendant plusieurs heures.[/HRP]

Chnics était partie en vadrouille depuis plusieurs heures dans le but d'aller chercher quelques mets pour nourrir la troupe de colons avec qui elle venait de s'installer. Sa monture haletante, elle trottait en direction du Saloon.

Quelques mètres avant de s'arrêter, elle distingua Nalfein qu'elle pensait en mission à "Iroquois Falls" tapis contre le mur. Elle s'approcha de lui discrètement pour lui demander ce qu'il était en train de se passer dans ce Saloon flambant neuf.

Chnics saisit alors son Lance-pierre et y logea 2 petites pierres rondes qu'elle sortie aussi discrètement que possible de sa poche. Elle s'allongea doucement sous les 2 portes battantes du Saloon, tend les lanières de son arme et décocha un coup qui vint briser la cruche de la femme rousse et percuter le Colt de l'homme barbu, deux personnes qu'elle ne pensait pas encore avoir vu au sein de la troupe de colons.

D'un seul trait Chnics se releva et entra dans le salon, jetant un regard se voulant rassurant aurpès des têtes qui lui étaient déjà connues. Elle saisit son Colt et lança, calmement et froidement à l'assemblée :

"Mademoiselle, Monsieur,... Que l'un d'entre vous bouge le moindre cheveu et je vous promets que d'ici à ce soir, Wyatt Fisk aura déjà du travail... Il semble que vous n'ayez pris ni l'un ni l'autre conscience de ce que nous avons pris pour ligne de conduite. C'est pourtant clairement inscrit à l'entrée de la ville...
"Si, tu viens en ami à Esmeralda Creeks, pas de souci. Mais tu repartiras les pieds devant si tu viens en ennemi." Vu la situation, j'en déduits que vous êtes des ennemis. Me portant garante de la sécurité de ceux qui sont venus chercher le repos et le calme dans ces contrées, je ne peux vous laisser continuer ainsi."

Cependant, quelques mots du récit de Nalfein avaient raisonné dans son esprit... "Les fils du diable"...
Examinant le barbu, aucun souvenir ne lui remonta a la tête. Elle jeta ces mots en direction de la femme :
"Quel est ton nom toi qui arrive et trouble le calme qui règne ici ? J'aimerai te toucher deux mots... Que connais-tu des Fils du Diable...?"

[HRP]Je suis pas sur de pas avoir trop interagit avec les gens là :S Juste avec leurs armes... je ne suis pas un grand expérimenté donc si je dois changer ou supprimer, dites le moi hein, pas de soucis ![/HRP]

Merde !jura Nalfein lorsque Chnics entra dans le saloon... Son effet de surprise était gâché désormais, si cela s'envenimait il lui en tiendrait rigueur !Il précéda Chnics de peu et entra à son tour dans le saloon.

Allons tout le monde, il me semble que tout cela soit mal engager ! On se calme tranquillement, on baisse les armes et on évite de faire couler le sang inutilement.

Un silence de mort plana lentement... Nalfein fit sauter dans sa main droite sa pierre de granite en regardant le soit disant criminel que tout le monde observait.

Vois tu mon ami, il semblerait que tu ne partiras pas d'ici avant de nous avoir tout raconter, même si pour cela, il faut que nous te suspendions par les pieds !

Lorsque que le regard de Nalfein croisa le regard d'El Greco, il sentit ses jambes disparaitre et crut qu'il allait s'écrouler. Cet homme n'était pas bon, il le sentait amèrement, tel un gout de rense dans sa bouche qui a du mal à disparaitre. Nalfein déglutit et renchérit.

Nous allons écouter vos deux versions afin de mieux comprendre de quoi il retourne.

"Vous arrivez en retard Messieurs, Dames... Cette histoire je l'ai déjà racontée"
James avait bien compris que les habitants de la ville ne le laisserait pas s'en tirer à bon compte sans un récit détaillé et surtout crédible de son passé.
Et il n'avait sûrement pas envie de se laisser prendre au piège de l'inquisition.
Il commençait à y avoir beaucoup de monde dans le saloon, beaucoup trop à son goût.
"Je n'ai pas de temps à perdre avec une folle furieuse comme la rouquine, et des moutons crédules comme vous. On peut se quitter en gentlemen, ou tout ça finira mal. Très mal. Et inutile d'essayer de me menacer avec vos pierres ou vos bouts de bois, je vous ai à l'oeil."

Au contraire, j'arrive à temps il me semble, surtout que ton histoire sonne faux au vue de la réaction des personnes qui t'entourent.

Nalfein pris le risque d'approcher lentement des deux acteurs de la scène, la jeune avait avait l'air déterminé et l'homme ne lui inspirait guère confiance. Il dépassa Chnics, et posa sa main sur son épaule.

Allons vous autres, baissez vos armes, cela ne peut se régler ainsi. Cette ville n'a pas encore gouter au sang, laissons lui encore un peu de répit que diable !

Il tentait le tout pour le tout, soit la situation allait dégénérer, soit les esprits allaient s'apaiser. De quelques manières qu'il soit, cela devait prendre fin avec le moins de verres brisés.

Beaucoup de monde s'était désormais réuni dans le saloon et Meryl sentait que malgré la tension et pour certains, la peur, les colons feraient front pour préserver le havre de paix que semblait être leur ville naissante. L'homme qu'elle pensait avoir identifié comme étant un Fils du Diable était aux abois et cela constituait aux yeux de la jeune femme un aveux suffisamment. Elle n'était toutefois pas sûr que son auditoire l'entende de cette oreille. De toutes les manières, cela resterait sa parole contre celle du bandit, et à s'engager dans cette voie, sans aucune preuve formelle, ses chances de finir la corde au cou semblait équivalente à celle de James. La situation était dans une impasse, aussi valait il mieux en revenir à de meilleurs intentions.

"Je me nomme Meryl Mc Loughlin" lança t'elle à l'assemblée, et plus particulièrement à l'attention de la jeune femme blonde qui l'avait interpellé. "Je ne suis pas venue ici pour faire la guerre mais j'ai des renseignements qui indiquent qu'une bande de bandits, les Fils du Diable, seraient dans la région". Elle marqua un petit temps d'attente avant de reprendre: "Pour des raisons qui me sont propres, je cherche ces coyottes qui ont déjà fait verser le sang de trop nombreux innocents". Elle lança un regard noir en direction de James "J'ai cru reconnaitre en l'homme qui se trouve là l'un de ses tueurs sans pitié. Je peux me tromper, je n'ai que ma parole pour appuyer mes dires, mais je suis quasi certaine que c'est un des chiens de Steven Satan. Pour le moment, je n'ai pas de preuve de ce que j'avance. Mais croyez moi, je compte bien prouver que j'ai raison. En attendant, je m'engage à ne plus créer de trouvle au sein de votre communauté. Mais je garderai quand même un oeil sur lui !"

Meryl attendit patiemment de voir l'effet produit par ses paroles sur l'assistance.

"Aucune réaction..." pensa-t-il, "elle n'est pas très convaincante non plus la petite ou alors ils sont tous endormis..."
"Je te confirme que tu trompes Rouquine, je n'ai rien à voir avec ces bandits. Maintenant tu comptes réparer ton erreur en m'offrant une nouvelle bière ?"

"Vous pouvez m'appeler El Greco...
Désolé de na pas pouvoir vous donner mon vrai nom mais la rumeur va vite et si jamais l'armée apprend que je suis ici, j'aurai quelques problèmes.

Quant à ce que je peux faire pour cette ville ? "

James fit tournoyer rapidement son revolver autour de son index et le rangea d'un geste sûr dans son holster.

"Pour sûr je sais me servir de mon Smith & Wesson.
Mais on apprend à faire beaucoup de choses dans l'armée.
De quoi Esmeralda Creeks peut bien avoir besoin ?"